Écrit par Rick Davis, Institut de mesure des consommateurs
Le PIB baisse fortement au premier trimestre 2020
Dans leur première estimation (préliminaire) du PIB américain pour le premier trimestre 2020, le Bureau d'analyse économique (BEA) a indiqué que l'économie américaine se contractait à un taux annuel de -4.79%, en baisse de -6.91 points de pourcentage (pp) par rapport au trimestre précédent.
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Ce rapport commence à refléter l'impact de la pandémie de Covid-19. Les détails sont presque tous négatifs, les dépenses de consommation (comme prévu) en services étant les plus touchées. Et particulièrement révélatrice est l'augmentation signalée du taux d'épargne des ménages, qui a augmenté de 2 points à 9.6%, le niveau le plus élevé depuis le quatrième trimestre de 2012. Même l'argent des consommateurs restait à la maison.
Le revenu disponible annualisé des ménages serait supérieur de 11 $ à celui du trimestre précédent, et le taux d'épargne des ménages serait de 9.6 %, en hausse de 2.0 pp par rapport au trimestre précédent.
Pour cette estimation, le BEA a supposé un déflateur annualisé effectif de 1.38%. Au cours du même trimestre, l'inflation enregistrée par le Bureau of Labor Statistics (BLS) dans son indice CPI-U était inférieure à -0.76%. Une surestimation de l'inflation entraîne des taux de croissance pessimistes, et si les données nominales du BEA étaient déflatées à l'aide des informations sur l'inflation CPI-U, le chiffre de croissance global aurait été de -2.72%.
Parmi les éléments notables du rapport :
- Les dépenses de consommation pour les biens se contracteraient à un taux de -0.27 %, en baisse de -0.39 pp par rapport au trimestre précédent.
- La contribution au titre des dépenses de consommation sur les services a été signalée à -4.99%, en baisse de -6.11pp par rapport au trimestre précédent. La contribution combinée des consommateurs au chiffre global était de -5.26%, en baisse de -6.50pp par rapport au trimestre précédent.
- La contribution globale des investissements fixes commerciaux/privés était de -0.43%, en baisse de -0.34 pp par rapport au trimestre précédent.
- Les stocks ont soustrait -0.53% du chiffre global, en hausse de 0.45 pp par rapport au trimestre précédent. Il est important de se rappeler que les numéros d'inventaire du BEA sont exceptionnellement bruyants (et susceptibles de distorsions/anomalies importantes causées par les prix des produits de base ou les fluctuations des devises) tout en représentant finalement une série de retour à zéro (et à long terme une somme essentiellement nulle).
- La contribution au titre des dépenses gouvernementales a été signalée à 0.13%, en baisse de -0.31pp par rapport au trimestre précédent.
- La contribution des exportations serait de -1.02 %, en baisse de -1.26 pp par rapport au trimestre précédent.
- Les importations ont ajouté une « croissance » annualisée de 2.32 % au chiffre global, en hausse de 1.05 pp par rapport au trimestre précédent. Le commerce extérieur a contribué pour 1.30 pp net au chiffre global.
- La croissance annualisée des « ventes finales réelles de produits nationaux » a été signalée à -4.26 %, en baisse de -7.36 pp par rapport au trimestre précédent. Il s'agit de la mesure du « résultat net » de l'économie du BEA (et elle exclut les données d'inventaire).
- Comme mentionné ci-dessus, le revenu disponible annualisé réel par habitant aurait augmenté de 11 9.6 $ d'un trimestre à l'autre. Le taux d'épargne annualisé des ménages s'établit à 2.0% (en hausse de 47 pp par rapport au trimestre précédent). Au cours des 2 trimestres depuis le 2008T-1.45, le taux de croissance annualisé cumulé du revenu disponible réel par habitant a été de XNUMX%.
Les nombres
Pour rappel, la définition classique du PIB peut être résumée par l'équation suivante :
PIB = consommation privée + investissement privé brut + dépenses publiques + (exportations – importations)
ou, comme il est communément exprimé en sténographie algébrique :
PIB = C + I + G + (XM)
Dans le nouveau rapport, les valeurs de cette équation (dollars totaux, pourcentage du PIB total et contribution au pourcentage de croissance final) sont les suivantes :
Les changements d'un trimestre à l'autre des contributions des diverses composantes au PIB global peuvent être mieux compris à partir du tableau ci-dessous, qui ventile les contributions des composantes de manière plus détaillée et dans le temps. Dans le tableau ci-dessous, nous avons divisé la composante « C » en biens et services, divisé la composante « I » en investissements fixes et stocks, séparé les exportations des importations, ajouté une ligne pour les « ventes finales réelles de produits nationaux » du BEA et répertorié les trimestres dans les colonnes avec le plus courant à gauche :
Résumé et commentaire
Les points clés de ce rapport peuvent être résumés comme suit :
- Ce n'est que le début, et ce nombre est très susceptible d'être révisé à la baisse dans les deux prochains rapports et à nouveau en juillet. Nous avons déjà critiqué le BEA pour avoir tardé à reconnaître les tournants dramatiques de l'économie, et nous serions négligents si nous ne reconnaissions pas qu'ils sont beaucoup plus opportuns cette fois-ci.
- Le timing est tout. Selon la gravité du deuxième trimestre, le troisième trimestre devrait afficher une croissance d'un trimestre à l'autre, même si les données d'une année à l'autre restent abyssales. Cette croissance d'un trimestre à l'autre sera commodément annoncée juste avant l'élection présidentielle de novembre. Les cyniques politiques parmi nous pourraient suggérer que la nouvelle ponctualité du BEA à rapporter pleinement cette contraction découle d'un intérêt à faire avancer les inévitables mauvaises nouvelles précisément afin de préparer le terrain pour un redressement d'un trimestre à l'autre au 3T-2020.
- À l'avenir, la contraction des dépenses de services aux consommateurs, la sécurité des chèques de paie et la hausse du taux d'épargne des ménages ne seront pas uniformément ressenties dans toutes les données démographiques – tout comme la pandémie elle-même. L'économie des ménages individuels continuera de diviser ceux qui plaident pour une santé publique maximisée et ceux qui recherchent un retour rapide à la normalité économique.
Ce dernier point est peut-être le plus important. Nous observons peut-être une autre fracture s'ouvrir dans une société déjà divisée.
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